Etapes avant Santiago

Dès l'acceptation par Webcompostella pour ma mission à SANTIAGO, la machine s'est mise en branle: réservation des billets d'avion pour la Métropole A/R et également le retour de SANTIAGO à PARIS.
 Entre-temps une nouvelle information tombait, pour aller à Saint-Jacques-de-Compostelle, nous pouvions co-voiturer entre futurs accueillants.

Avant de prendre la route de SANTIAGO, j'ai été hébergé chez mon petit-fils à Bordeaux, cela m'a permis de sillonner la ville et d'apprécier le charme des vieilles artères.
Je suis allé au bureau des pèlerins de Bordeaux, inauguré par Alain JUPPE, un gîte 
neuf avec des aménagements corrects. Douze lits, c'est peu pour une grande ville mais il y a la possibilité de passer la nuit chez les âmes charitables du quartier.

J'ai également profité pour rendre une petite visite de courtoisie à nos jumelés de "GRADIGNAN", reçu par le président et son épouse, j'ai fait la visite du Prieuré et le gîte.
C'est une association jacquaire avec laquelle nous avons passé un accord de jumelage entre nos deux villes, Gradignan/Etang Salé les Bains.

Le Chemin des écoliers
Rendez-vous fut pris avec frère Pierre pour convoiterer avec ma future collègue, Brigitte. Je suis arrivé au monastère de Sarrance l'après-midi du 11 Septembre après une halte à Oléron-Sainte-Marie.

Brigitte est arrivée tard le soir, c'est après le diner que nous avons fait connaissance.

Pour information, frère Pierre est responsable du monastère mais a aussi la charge de quinze paroisses aux alentours, c'est beaucoup pour un seul homme!
Son monastère, en plus d'offrir l'hébergement aux pèlerins sur la voie d'Arles, accueille également des prisonniers en fin de peine, des "Familiers" en stage temporaire mais aussi des personnes ayant besoin d'un soutien spirituel et psychologique. Toute ces personnes d'horizons  très différents cohabitent grâce à la bienveillance et à la générosité de frère Pierre.

Le lendemain,  le départ était programmé pour 10 heures , mais nous sommes finalement partis à 11h30, le temps de laisser à  frère Pierre de donner un baptême  et de gérer quelques imprévus de dernière minute.
Entre-temps, évènement inattendu, un deuxième Pierre, ayant un besoin permanent du Frère s'est joint à notre équipe . C'est ainsi que nous sommes partis à deux voitures sur
une route, non pas semée d'embûches mais de monastères, de cloîtres et de couvents que frère Pierre  dans son itinéraire spirituel et monastique, tenait à nous faire partager .
Nous avons déjeuné au Monasterio d'Alloz , en plein coeur de l'Espagne, d'un repas princier. Assez tard, le soir, nous étions accueillis au couvent de Santa Sofia de la ville de Toro. Le diner, copieux et succulent, fut servi à travers un passe-plat:
Les soeurs du couvent n'ayant pas de contact direct avec les visiteurs.
A la fin du repas, toutes les Soeurs se regroupèrent derièrre la grille pour converser avec nous. Pour l'occasion, frère Pierre prononça une bénédiction .

Après une bonne nuit passée dans un appartement très confortable, dans l'enceinte du couvent, nous sommes repartis  en ayant assisté  au préalable à la messe  donné par frère Pierre en présence de toutes les soeurs de la congrégation des Prémontrés.

Le départ fut assez émouvant : les soeurs avaient eu l'autorisation de venir nous rencontrer et c'est ainsi qu'après de nombreuses accolades, et embrassades, nous repartîmes le coeur rempli de joie et les coffres de voiture chargés de cagots de fruits du jardin, fruits bio cueillis par leur soin et bénis par le Seigneur. Comme il y en avait beaucoup trop pour notre petite équipe, nous les avons partagé à notre arrivée à Santiago avec les pèlerins et le personnel de l'Hospéderia Pinario.

les environs de Toro

la salle à manger avec la grille en fer forgé

les soeurs Prémontrés