samedi 10 octobre 2015

Rôle et devoir de l'Accueillant

 Mission de l'Accueillant des pèlerins francophones à Santiago:

Notre prestation consistait à recevoir les nouveaux Jacquets arrivant aux termes de leur pérégrination, de leur apporter un soutien moral à leur arrivée à Santiago.
 Certains fuient devant les marchands du temple, pour aller plus loin vers Fisterra, Muxia, tant ils se sentent déboussolés.
Nous devons les aider à retrouver leurs marques après plusieurs jours parfois plusieurs mois d'une marche, qui déconnecte de la ville.
Nous prodiguions des conseils pour se loger et se restaurer dans Santiago, avions
trouver les mots justes pour qu'ils puissent s'exprimer en groupe et qu'ils partagent leur vécu, leurs peines et leur joie sur leur chemin.
Ainsi soutenus, ils se soulageaient de leur trop plein de larmes, du fardeau contenu dans leurs coeurs pour, s'ils étaient croyants, laisser entrer l'Esprit Saint. Les non croyants y voyaient une manière de retrouver foi en l'humanité sur une planète où les guerres et conflits ne cessent de se propager.
Le partage et la rencontre avec l'autre leur procure une sérénité et la force de continuer l'après Chemin, leur Chemin de vie. 

Couple d'australiens et une jeune pèlerine Mélissa.

Que faire après une telle aventure ? Changer ses habitudes ou retomber dans le même carcan ?
Les différents témoignages directs et indirects laissés sur le Livre d'Or, nous laissent une certitude, l'être humain n'est pas mauvais en soi.
Au travers des discussions religieuses, spirituelles ou philosophiques, il apparait que nous avons besoin l'un de l'autre, le monde dans lequel nous vivons est ce qu'il est, mais nous devons essayer de l'améliorer et d'aller au-devant des autres et ne pas vivre recroqueviller sur soi-même. Telles sont les paroles que nous devons leur faire entendre.
Aux cours des entretiens, beaucoup se laissent aller aux larmes et sanglots. Et c'est plus fort que tout. Nous nous laissons entraîner par une joie cathartique et nous nous libérons d'un fardeau trop lourd que le partage allège.

Jean-Charles et Brigitte.

Mes amis réunionnais Chantal et Frédéric de Petite île.

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